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On dit “faute de grives on mange des merles…” Non, je ne vous donne pas une recette… nous n’allons pas les manger, mais au contraire, les inviter dans notre jardin. Peut-être ces oiseaux viendront-ils grignoter quelques fruits rouges, mais vous leur pardonnerez lorsque vous saurez combien ils peuvent nous être précieux. Ni le merle ni la grive ne viendront pondre dans un nichoir.

MerleGrives2Le merle noir, merle siffleur

Tout le monde connaît cet oiseau aux plumes toutes noires, au bec jaune et à l’œil brillant, qui nous offre un véritable concert en sifflant au soleil couchant ou à l’aube !

Le merle (Turdus merula) est omnivore et consomme des insectes, des vers, de petits rongeurs et des fruits. En sautillant dans l’herbe lorsque le sol n’est pas encore trop desséché l’été ou durci l’hiver, il recherche des lombrics et autres vers. Il est aussi très apprécié dans les jardins qu’il débarrasse des chenilles, des larves, des petits mollusques (escargots).

On peut l’entendre, de l’automne à l’hiver, dans les sous-bois, dénicher son repas sous les feuilles sèches qu’il gratte, soulève et rejette plus loin avec son bec en griffant vigoureusement le sol.

Pour ôter tous ces prédateurs de nos légumes, nous lui pardonnons alors sa gourmandise de baies et de fruits rouges et surtout de nos cerises.

La merlette fait son nid en quelques jours à la fourche d’un arbuste touffu, ou une haie de lierre, dans la glycine ou même dans un trou de mur. Elle pond 3 à 5 œufs d’un bleu-vert pâle. Les jeunes peuvent être confondus avec la grive musicienne.

MerleGrives3La grive musicienne

La grive (Turdus philimelos) est aussi un oiseau des bois mais on la rencontre dans les parcs, les cimetières et les jardins. Si on l’entend chanter, il faut la chercher tout en haut d’un arbre, bien en vue sur une branche au bord de la cime. Dès le mois de mars, après une parade nuptiale discrète au sol, la femelle se met à l’ouvrage pour construire son nid à l’abri des regards dans un buisson, un arbuste ou une haie. C’est un travail d’artiste, le résultat ressemble à un bol fait de brindilles et de tiges, de mousses, feuilles et herbes sèches maçonné de boulettes de terre, de bois, d’eau et de salive.

Les cinq premiers jours après l’éclosion des petits oeufs bleu-vert, elle reste au nid et le mâle nourrit toute la famille ; les oisillons quitteront le nid après deux semaines.

En fonction de la saison, la grive se nourrit principalement de vers de terre (nous préfèrerions qu’elle les laisse travailler notre sol), de larves et d’insectes, de fruits sauvages, de baies de lierre en hiver et aussi de pommes ou raisins, et comme le merle, elle est friande de cerises. Elle ne viendra jamais picorer dans la mangeoire.

Mais, la grive a une particularité qui va beaucoup vous plaire : c’est la spécialiste de la capture d’escargots dont elle se régale. J’ai pu l’observer dans le jardin : elle prend l’escargot dans son bec, recherche une pierre ou s’installe sur un pas japonais sur lequel elle frappe l’escargot avant de le manger à coups de bec.
Éventuellement elle mange aussi des limaces.

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