Jadis, la chèvre était la « vache du pauvre ». Elle a nourri des générations et des générations de nos ancêtres. Elle se contentait de peu.
Le nord-ouest de la France n’a jamais été un pays de tradition caprine ; on ne retrouve quasiment aucune trace des caprins dans la littérature zootechnique des XIXè et XXè siècle. Pourtant, c’est dans cette région qu’une population de chèvres typiques a pu se former, évoluer et est arrivée jusqu’à nous.
On trouvait autrefois, aux creux des vallées et en haut des sommets du Massif-Central, une chèvre rustique, à poils longs, qui accompagnait la vie de chacun dans les fermes familiales.
La chèvre des fossés est une race caprine française, son berceau de race se situe dans le grand ouest (de l’estuaire de la Seine à celui de la Loire). Cette race quasiment méconnue il y a encore une quinzaine d’années a actuellement le vent en poupe, passant d’environ 80 individus femelles dans les années 2000 à 1200 femelles en 2016 !
La chèvre de race pyrénéenne est une chèvre autochtone à poils longs et aux oreilles « lourdes » (horizontales à tombantes) qui peuplait traditionnellement tout le massif des Pyrénées, du haut Conflent aux Pyrénées-Atlantiques. Elle était d’ailleurs réputée pour la richesse de son lait et l’aptitude laitière de certaines de ses souches.
Sauvée de l’oubli, dans les années 1980, La chèvre du Rove a retrouvé du souffle grâce à une poignée d’éleveurs provençaux dynamiques (Association de Défense des Caprins du Rove).
La Provence porte sur son territoire deux populations très anciennes de chèvre : La chèvre du Rove & la chèvre commune provençale.
La seule certitude historique que l'on ait à propos de la chèvre des fossés est que cette population relique était traditionnellement élevée dans tout le bocage de l'Ouest (Pays de la Loire, Bretagne, Basse-Normandie).