Furet 1La stérilisation consiste à rendre un animal inapte à la reproduction. Pour cela on peut empêcher la production d’hormones sexuelles. Elle peut être chirurgicale, elle est alors définitive avec l’ablation des glandes sexuelles ou chimique, par l’intermédiaire d’un implant inséré sous la peau. Le cerveau reçoit un message lui signifiant que ce n’est pas la saison de reproduction, cet effet est temporaire.

Les mâles rentrent en rut au mois de décembre mais ne sont fertiles que deux mois après le début des premiers signes.

Quels sont les signes du rut ?
Un mâle entier change de comportement, il peut se mettre à mordre de « désir » (des morsures qui font plus ou moins mal selon son autocontrôle).
Il faut généralement séparer le furet de ses congénères car ce dernier ne pensera qu’à les tirer par la peau du furet3Furette en aplasie médullaire car non stérilisée et non reproduitecou utilisant si besoin la force.
Il marque son territoire avec des traînées de pipi et sent fort, il réalise aussi un marquage fécal en déposant des selles à des endroits bien visibles.
Le sébum de sa peau est très gras et il sécrète une fine odeur de bouc !
Il a un comportement d’exploration et de recherche de partenaire permanent conduisant souvent à une perte de poids.

Quels sont les signes de chaleurs ?
Un gonflement important de la vulve.
Elles démarrent généralement au printemps mais elles sont parfois décalées en fonction des changements climatiques. Elles persistent en moyenne 120 jours s’il n’y a pas de coït.

Furette vulveVulve d'une furette entièrePour les furettes qui ne sont pas destinées à la reproduction, il est impératif de les stériliser.
Si l’accouplement n’a pas lieu la production d’œstrogènes (hormones sexuelles femelles) est alors permanente et persistante.
Ces hormones a haute dose et en action continue, sont toxiques pour les cellules de la moelle osseuse (les cellules qui produisent les globules rouges et une partie des globules blancs), la furette risque alors l’aplasie médullaire (destruction de la moelle osseuse).
La furette devient apathique (fatiguée), anorexique (arrête de s’alimenter), elle perd du poids et des poils puis apparaissent des infections utérines qui vont jusqu’à entraîner leur mort.

Quelle méthode de stérilisation choisir ?
Depuis la commercialisation de l’implant il y a 5 ans, beaucoup le préfère a la stérilisation chirurgicale cependant certains problèmes sont maintenant connus et il faut bien réfléchir avant de conclure à l’intérêt réel de cette technique.

La stérilisation chirurgicale consiste à stopper la production d’hormones définitivement.
Chez la femelle il faut pratiquer une ovario-hystérectomie c’est-à-dire l’ablation des ovaires, de l’utérus et des cornes utérines afin d’éviter une potentielle repousse d’ovaires.
Il faut attendre l’âge de 6 mois pour effectuer la stérilisation de la furette.

Pour les mâles, l’opération consiste à retirer les testicules, et il faut attendre leur 10-12 mois.

Plus l’animal est jeFuret entierFuret entierune mieux il s’en remettra (ne pas stériliser avant les âges conseillés ni trop âgés).
Les points sont résorbables ou non selon votre vétérinaire.

Il est préférable de ne pas mettre de pansement.
Le furet est sujet aux crises d’hypoglycémie car son transit est rapide (3/4h) et sa consommation de glucose élevé. Il ne faut donc pas les laisser à jeun plus de 3h avant l’opération et veiller à ce que le furet remange rapidement après l’intervention.

Il est préférable de choisir un vétérinaire qui est équipé pour opérer les furets et qui utilise une anesthésie gazeuse. Le gaz anesthésiant permet un meilleur contrôle du sommeil et un réveil plus rapide.

On parle beaucoup de la maladie des glandes surrénales, elle apparaît 3 à 4 ans après la stérilisation chez certains furets (avec une prévalence de 0.5% chez les furets européens).

Cette maladFuret sterilisationStérilisationie est liée à une hypertrophie d’une ou des 2 glandes surrénales qui produisent alors des hormones stéroïdes en excès.
Les symptômes peuvent être discrets et saisonniers au départ.
Le furet est en alopécie, il montre des signes de cycle sexuel : les furettes ont la vulve qui gonfle, les mâles ont un comportement de rut.
Puis des signes s’accentuent et se généralisent : amaigrissement, alopécie généralisée, fatigue, signes liés à l’aplasie médullaire déjà cités chez le furette, gonflement de la prostate et difficultés à uriner chez le mâle…
Seule l’échographie permet un diagnostic fiable de cette affection grâce à l’examen et à la mesure des glandes surrénales. La pose de l’implant de desléroline est alors pratiquée pour éviter l’opération de la glande affectée.

Cette pathologie touche 1 furet sur 200 en Europe (25% des furets au USA), plusieurs facteurs favorisants sont à considérer : une stérilisation PRECOCE, une exposition à la lumière trop longue (photopériode) et enfin un facteur génétique (qui explique la grande différence entre les furets européens et américains).

L’implant de desléroline consiste à une libération continue d’un analogue de la GnRH qui entraine une inhibition de l’axe hypophysogonadique, ce qui signifie une inhibition des hormones responsables de la fertilité donc de la reproduction.
Il est légèrement plus grand qu’un grain de riz et s’insère comme une puce électronique en sous cutanée, sous anesthésie gazeuse pour éviter de blesser l’animal.
L’implant libère son principe actif quotidiennement et agit pendant 1 an environ.
Deux types d’implant existent sur le marché (un dosage à 4.7 mg de desloréline et un autre à 9.4 mg qui dure plus longtemps), ils ont été conçus pour contrôler la fertilité du chien mâle.
Il n’y a pas d’étude sur le sujet, seulement des enquêtes de terrain. On ne constate pas d’effets secondaires flagrants sur la première implantation. Cependant de nombreuses furettes se montrent très agressives dans les jours quCastrationCastrationi suivent la pose d’un implant avec un comportement de protection du « nid » exacerbé. Ce comportement perdure (contrairement à la même réaction qui suit une stérilisation chirurgicale d’une furette en chaleurs qui passe spontanément en 2 ou 3 semaines). Le moment de l’implantation par rapport au démarrage du cycle œstral est peut-être en cause mais aucune étude n’a été menée pour expliquer ce phénomène. Les mâles se montrent souvent extrêmement territoriaux suite à l’implantation.

C’est après la pose du 2ème et 3ème implant qu’on constate des cas de cancers des testicules chez le mâle, des infections de l’utérus à des stades variés chez la femelle (métrites, pyomètres) ; chez certaines la reprise d’un cycle discret peut conduire à des débuts d’aplasie médullaire, quelques cas même d’hypertrophie des glandes surrénales ont également été signalés.

De plus en plus de propriétaires sont obligés de stériliser de manière chirurgicale leur furet implanté car souvent des effets apparaissent après la pose du deuxième implant et pour certains dès le premier.

Pour toutes ces raisons nous ne pouvons pas affirmer pour l’instant que la méthode de stérilisation par implant est meilleure pour la santé du furet que celle par chirurgie. Une étude sérieuse fait défaut avec des chiffres à l’appui permettant de conclure sur plusieurs points (notamment le moment le plus judicieux pour implanter). Si votre vétérinaire sait opérer les furets, il est préférable de choisir la stérilisation chirurgicale. Ceci reste notre avis, mais la méthode de stérilisation reste le choix de chacun ●


CFA furetClub Français des Amateurs du Furet

11, rue du Golf - 42390 Villars
Le CFAF est une association de protection du furet, d'information aux professionnels et particuliers, et de replacement de furets abandonnés à l'aide de familles d'accueil dévouées et passionnées.

Tel : 06 52 46 24 44 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - www.club-furet.org

Affiche site